L’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a condamné, dans un communiqué publié vendredi sur sa page officielle, « la violence politique et morale exercée contre la députée Abir Moussi lors d’une plénière à l’assemblée des représentants du Peuple ».
Cette violation de la loi n°58/2017 interdisant ce genre de pratiques, reflète une culture patriarcale qui domine nos législateurs et un manque de sensibilisation à la philosophie et aux objectifs sur lesquels la Constitution de 2014 et la loi sur la lutte contre la violence de 2017 sont fondées.
Selon l’association, il s’agit d’une agression contre la femme active dans la vie politique mais aussi contre une classe sociale des plus vulnérables, par un représentant du peuple qui est censé les défendre et élaborer des lois protégeant leurs droits légitimes, en particulier dans cette conjoncture économique et sociale.
« Nous avions espéré que ces députés, qui étaient payés par une contribution du peuple, pour les représenter et défendre les classes les plus vulnérables, orienteraient leurs efforts pour trouver des solutions aux victimes du confinement et de la crise de Coronavirus, et aux femmes victimes de violence économiques et domestiques », lit-on de même source.
L’association a appelé, l’ARP à prendre des mesures décisives pour lever l’immunité de tous ceux qui ont agressé leurs collègues et violé la loi n ° 58 de 2017 ainsi que le ministère public à assumer sa responsabilité dans le suivi de ces agresseurs.